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Comment intégrer un incubateur de start-up ?

Pour l’entrepreneur qui veut créer et développer son entreprise, les incubateurs apparaissent comme une possibilité probante. Ces structures d’accompagnement aident les nouvelles sociétés pendant qu’elles commencent à s’installer sur un marché et qu’elles s’investissent pour s’accroître. Si vous souhaitez intégrer un intégrer un incubateur de start-up, voici quelques conseils pratiques pour y parvenir.

Les incubateurs, un accompagnement sur mesure

Les incubateurs fournissent aux firmes qui démarrent, des locaux, des services et des conseils professionnels d’un réseau d’experts et de mentors. Elles mettent à leur disposition des compétences et outils importants au développement tout en proposant des aides financières. Ces infrastructures sont de véritables solutions pour donner un coup de pouce aux entreprises. Si vous souhaitez intégrer un incubateur, voici quelques conseils pratiques pour y parvenir.

D’après les estimations de la NBIA (National Business Incubator Association, la plus grande  organisation mondiale en termes d’incubation et d’entrepreneuriat, ndlr), il y aurait plus de 7000 incubateurs dans le monde. La concentration de ces structures serait forte dans certaines capitales commerciales comme Paris, Berlin ou Londres. L’association estime qu’il existe plus de 1400 incubateurs aux États-Unis. Du côté de l’Europe, c’est la France qui est le pays où le nombre d’incubateurs est le plus élevé avec 350 structures. Celles-ci soutiennent plusieurs milliers de jeunes pousses. Toujours selon la NBIA, le taux de réussite des entreprises augmente considérablement si elles démarrent dans des incubateurs.

Quant au taux de survie après 5 ans, il serait de 87 % pour les entreprises qui ont intégré ces organismes. Pour intégrer « cette serre qui permet aux jeunes plantes d’obtenir les conditions optimales de croissance » comme le dit métaphoriquement Conner Forrest, le rédacteur de TechRepublic, site d’informations spécialisé dans les nouvelles technologies et l’informatique, des éléments importants ne doivent pas être occultés.

Sélectionner un incubateur adapté

Aujourd’hui, les incubateurs foisonnent dans l’Hexagone, avec des modes de fonctionnement, des finalités, des secteurs d’activités et des publics différents et variés. Il existe des incubateurs dits « Allègre », des structures publiques favorisant le transfert de technologies développées dans les laboratoires de recherche publique par la création d’entreprises innovantes. Mais aussi des incubateurs privés lancés par des entrepreneurs, des investisseurs ou des associations professionnelles. S’ajoutent également les organisations rattachées aux grandes écoles d’ingénieurs et de commerce comme L’École polytechnique ou encore HEC Paris (L’École des hautes études commerciales de Paris, ndlr). Celles-ci concernent les anciens et actuels étudiants ainsi que les incubateurs de grandes entreprises. Elles se mettent en place pour attirer des talents et des ressources novatrices.

Face à ces nombreuses structures, il est important de les rechercher et les étudier avec minutie, pour trouver celui qui sera en accord avec l’activité de la jeune pousse. Les critères comme la localisation et les besoins nécessaires penchent aussi dans la balance. Avoir un aperçu plus précis des entreprises que les incubateurs ont accompagnées, ainsi que leurs points forts et leurs points faibles, s’avère utile pour sélectionner la structure la plus adaptée. Recueillir l’opinion d’autres entreprises concernant tel ou tel incubateur ou visiter les locaux pour s’assurer de la qualité des services et de l’accompagnement peut aussi se montrer utile. Des incubateurs parisiens comme Station F, Agoranov, Paris Région Lab.ou Paris & Co ouvrent leurs portes aux jeunes pousses spécialisées dans plusieurs secteurs comme le numérique ou la santé.

Préparer précieusement le dossier de candidature

Intégrer un incubateur n’est pas chose aisée. Il existe plusieurs critères d’admission selon le type d’incubateur et chaque dossier de candidature est étudié soigneusement. Certains se concentrent sur la maturité du projet quand d’autres s’attardent sur son potentiel au niveau financier ou sur son lien avec une activité. Il faut alors accorder beaucoup d’attention à la préparation du dossier de candidature que les incubateurs fourniront. Avec ce dossier, ils cherchent à voir l’ensemble détaillé du projet de l’entreprise ainsi que les motivations et les attentes précises de l’entrepreneur qui candidate. Une étude de faisabilité, qui analyse la viabilité et les implications économiques et organisationnelles d’un projet, ainsi qu’un business plan, qui construire et structure le projet de façon concise et cohérente, sont des points à ne pas négliger.

Cela permet de décrire avec précision les différentes problématiques comme les stratégies commerciales mises en place face à la concurrence, la clientèle ciblée ou la composition de l’entreprise et les compétences de ses membres. Cette phase permet une première sélection par le comité d’admission, qui souhaitera ensuite organiser un entretien en face-à-face.

Effectuer un bon pitch

Si le dossier a convaincu, l’entrepreneur doit encore persuader de la force de son projet, via un pitch, pour que le conseil d’administration de l’incubateur accepte son admission finale. Les responsables de la structure seront souvent accompagnés de spécialistes comme des experts-comptables, des banquiers ou des investisseurs pour s’assurer la pertinence du projet. C’est le moyen pour l’entrepreneur d’appuyer sur les qualités de son entreprise pour convaincre. Le langage corporel s’avère important pour capter l’attention en transmettant avec passion et enthousiasme, les différents avantages de son concept.

Parler de manière naturelle sans notes, avec des phrases courtes et une voix assurée, tout en étant souriant et calme est très important. Il ne faut pas négliger également la forme, sous peine de perdre l’attention de l’auditoire. La présentation de type PowerPoint se doit d’être concise avec quelques mots-clés, logos et données importantes sans une utilisation excessive d’images et de chiffres, qui peut provoquer la confusion auprès des différents responsables.

Des incubateurs, adaptés à la réalité de chaque porteur de projet

Les incubateurs ne sont pas réservés qu’aux jeunes pousses spécialisées dans les nouvelles technologies et dans le numérique. L’agence de développement économique et d’innovations pour start-up, Paris&Co, par exemple, dispose d’une dizaine d’incubateurs dédiés à la food Tech comme Smart Food City, à la santé avec Tech Care ou encore au tourisme avec Welcome City Lab. Elle est également la première en Europe à avoir lancé au mois de novembre 2018, Level 256, un incubateur totalement dédié à l’e-sport, le sport électronique en français, dont le marché mondial devrait atteindre 905,6 millions de dollars en 2018 et plus de 1,6 milliard de dollars à l’horizon 2021, selon l’étude annuelle de Newzoo, le premier fournisseur mondial d’analyses et de conseils sur les jeux vidéo et l’e-sport.

L’objectif est de favoriser les échanges entre les différents protagonistes du secteur comme les entreprises et les équipes de joueurs professionnels, tout en accompagnant les jeunes pousses dans la recherche d’investisseurs et dans le développement de leurs compétences et de leurs produits.

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