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Les freelances : des professionnels d’excellence

Les freelances ne sont pas, ou plus, une niche dans le monde du travail. De plus en plus d’entreprises ont fait le choix de la flexibilité. Mais de plus en plus de travailleurs, en particulier de la fameuse génération Y, font aussi le choix du travail en indépendant. Aux États-Unis, une bonne partie % des travailleurs est déjà freelances. En France, en particulier dans les métiers de l’Internet où une grande partie de notre croissance économique et d’emplois se joue, de plus en plus de métiers se font en indépendant.

Derrière le titre de cet article, il y a une réalité : les freelances ou indépendants sont souvent parmi les meilleurs de leur profession. Je l’ai appris ces derniers mois à leur contact, qu’ils soient développeurs, graphistes, webdesigners, photographes, rédacteurs, etc… Et cela s’explique très simplement.

Par la nature même de leur statut d’indépendant

Si un freelance est freelance, c’est dans la majorité des cas parce qu’il sait qu’il est performant et que son travail va se vendre. En effet, il faudrait être inconscient, si on n’est un graphiste ou développeur au niveau moyen, de se mettre à son compte. C’est parce qu’il sait qu’il justifie de réelles compétences que le freelance choisit cette voie. Certains pourraient croire qu’on choisit le fait d’être freelance par défaut, cela peut arriver certes, mais c’est loin d’être la majorité des cas. Tous les freelances ne souhaitent pour rien au monde retourner en CDI. De base, donc, on devient freelance parce qu’on sait qu’on est l’un des meilleurs dans son domaine.

Par le développement de ses connaissances grâce à des formations

Ensuite, un freelance progresse plus vite. On pourrait croire que les périodes de calme entre deux contrats sont l’occasion de prendre des vacances aux Seychelles, mais lorsque votre statut ne vous donne pas de congés payés ou RTT, vous faites au contraire attention à chaque jour non travaillé pour qu’il soit profitable. En relançant des clients ou prospects bien sûr, mais aussi et très souvent en se formant. 

En effet, un freelance se forme entre 2 contrats, et plus souvent que ne le fait un employé dans la plupart des entreprises. Tout simplement car il doit rester à la pointe de sa profession s’ il veut pouvoir se vendre. Il prend des cours, présentiels ou en ligne, pour se perfectionner sur telle ou telle compétence, et il arrive aussi qu’il en donne. 

D’ailleurs, les formateurs eux-mêmes sont souvent des freelances ! Qui, pour préparer une formation, travaillent intensément et deviennent des experts. Je rencontrais par exemple il y a peu un freelance développeur java qui avant que sa nouvelle mission commence se formait via un cours sur la plateforme coursera.org sur un sujet pointu : les algorithmes de recommandations/suggestions. Difficile d’être en entreprise et dire à son patron que l’on prend 3 heures/jour pour assister à un cours…

Par sa capacité d’adaptation

Être performant dans son travail, c’est avoir des connaissances, certes, mais ce n’est que la moitié du problème. L’autre moitié, ce sont les compétences humaines que vous allez développer. Et l’une des grandes forces des freelances, c’est l’adaptabilité. Lorsque vous passez d’un client à un autre, d’un sujet à un autre, d’une mission de 10 jours à une mission de 6 mois, d’une mission en télétravail à une mission chez le client… vous devez faire preuve d’une forte capacité d’adaptation. Et cela permet de rentrer très rapidement sur un nouveau sujet, un nouveau projet, ce qui est exactement ce que recherchent les entreprises aujourd’hui.

En plus, lorsque vous avez sur les 6 derniers mois travaillé pour 2 start-ups, 3 grands sites e-commerce, et une entreprise du CAC 40, vous avez appris de chacune de ces missions, de chacune de ces entreprises et des équipes côtoyées, ce qui permet de devenir encore meilleur.

Par sa relation client-fournisseur

Lorsqu’un freelance travaille avec un client, il n’est pas dans une relation hiérarchique, avec toutes les complexités que cela peut parfois provoquer, mais dans une relation client-fournisseur, au final très saine. Un freelance souhaite, et souhaitera toujours à chaque mission réalisée, la satisfaction de son client. D’abord parce que c’est le client qui le paie, mais c’est aussi ce même client qui va le reconduire ou pas pour une autre mission, et le recommander en interne ou ailleurs pour d’autres missions. Tout cela pousse à l’excellence.

Et surtout parce qu’il est avant tout un chef d’entreprise

Un freelance n’est pas un artiste totalement déconnecté du monde de l’entreprise. Bien au contraire. Il est même un chef d’entreprise, qui gère des clients, une comptabilité, une communication, les achats, etc… Lorsqu’il intervient en entreprise il est donc plus que d’autres conscients des problématiques de coûts, de timing, et en général des réalités économiques.

Loin de moi cependant l’idée d’opposer employés et freelances. Les employés de demain, dans les entreprises, auront un rôle clé : ils seront les dépositaires d’une marque, d’une culture d’entreprise, et devront savoir s’entourer et animer une myriade de prestataires externes, freelances donc, et experts sur des sujets très variés pour mener à bien leurs projets. C’est déjà en grande partie une réalité. L’entreprise sera une sorte de Hub, ou écosystème, dans lequel évolueront des employés en CDI et des prestataires sur des missions précises. Ce qui est certain, c’est que ceux qui sortiront leur épingle de ce nouveau jeu, sont probablement ceux qui aujourd’hui travaillent déjà de cette façon, qu’ils soient du côté entreprise cliente, ou du côté freelance.

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