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Eros, le Uber de la prostitution

Deux entrepreneurs américains se sont lancé le défi d’ouvrir une plateforme réservée au plus vieux métier du monde ! Fake ou pas, les rumeurs les plus folles circulent quant à l’apparition d’Eros, conçu comme un “plateforme du sexe décentralisée”. Les détails.

Une application dans un secteur tabou mais lucratif

Lorsqu’il s’agit d’évoquer le concept de leur entreprise, Kevin Yang et Michael O’Brien, fondateurs et PDG d’Eros, vont droit au but. “Eros est un marché décentralisé pour faire se rencontrer des adultes consentants, à la recherche de sexe d’un côté et d’argent de l’autre.” annoncent-ils. Selon eux, le site a pour vocation de devenir un “bazar du sexe”, sur lequel les prostituées se voient présentées sous forme de catalogue. Les clients sélectionnent la personne de leur choix, qu’ils retrouvent à un endroit et à une heure définis. Un projet qui s’attaque d’ailleurs à un secteur très lucratif. “Le marché mondial de la prostitution dépasse 100 milliards de dollars” rappellent les cofondateurs de la société. La plateforme se présente presque comme une application de livraison de repas : les utilisateurs peuvent non seulement réserver un service en ligne mais aussi leur attribuer des notes. Ce “Uber de la prostitution” permet même aux clients de géolocaliser le parcours de l’ “escort”. Insolite et osé, ce site laisse beaucoup de sceptiques mais entend garantir la sécurité des deux parties impliquées dans ces transactions…

Garantir la sécurité et l’anonymat des clients

Une appli similaire, Ohlala, voyait le jour à Berlin en 2015, mais s’est vue interdite rapidement. D’autres sites dédiés à la prostitution en ligne ont connu le même sort, ce qui ne semble pas inquiéter les deux entrepreneurs outre-mesure. Ceux-ci prétendent qu’Eros ne pourra “jamais être censuré, interdit ou fermé par un quelconque gouvernement ou autorité religieuse”. Pour éviter que cela ne se produise, la start-up a effectivement pris les devants et décentralise tous ses services. Depuis le 10 juillet, la firme a lancé son ICO, (Initial Coin Offering, ndlr) pour lever des fonds sans intermédiaire, qui propose aux investisseurs une compensation en crypto-monnaie. Eros avait préalablement développé la sienne et cette stratégie s’est avérée payante car la jeune pousse a récolté un milliard de dollars en seulement deux jours ! Une ascension surprenante mais le concept ne s’arrête pas là. L’application garantit la sécurité de ses utilisateurs en s’appuyant sur le fonctionnement du “darknet” : le site recourt à d’importants blockchains pour “stocker et transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle”. Les clients pourront donc payer en crypto-monnaie tout en gardant l’anonymat.

Des soupçons d’arnaque

La réussite d’une telle entreprise, abordant ouvertement un thème aussi sensible, suscite le doute chez certains qui crient au fake. Le fait que les identités des deux fondateurs se trouvent facilement mais que ceux-ci ne disposent que de simples profils LinkedIn, ajouté au secteur si particulier de la société laisse planer le doute… Le site Crypto Insider a également révélé que le livre blanc d’Eros ne serait autre que la copie d’un travail universitaire de l’Institut de technologie du Massachusetts paru en 2016. La plateforme verra-t-elle le jour ? Réponse le 23 septembre, date prévue de la sortie officielle du site !

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