Lors des nombreux échanges avec les dirigeants des TPE-PME revient la difficulté de la compréhension du droit et des démarches administratives et de leurs méandres. Nombre d’entre eux ont peur de se prendre les pieds dans le tapis et de risquer de commettre des erreurs indépendamment de leur volonté et de générer à plus ou moins long terme des difficultés pour leur entreprise. La loi PACTE devrait leur permettre de simplifier la gestion des démarches juridiques et administratives au quotidien. Ils sont cependant conscients que cette loi ne résoudra pas l’ensemble de leurs besoins.
Selon le sondage réalisé par Opinion Way pour Captain Contrat, 1,8 million de TPE-PME françaises seraient freinées dans leur développement par les démarches juridiques et administratives. Un chiffre qui se révèle inquiétant puisque le juridique et l’administratif sont omniprésents dans le fonctionnement d’une entreprise de sa création jusqu’à sa cessation d’activité. Or, il se révèle qu’accéder à une information que l’on considère comme pertinente est une difficulté rencontrée par 41% des dirigeants. 62% déplorent le manque d’interlocuteur à qui se référer pour se renseigner quand ils en ont besoin.
Ces démarches sont avant tout chronophages !
2 jours et plus s’avèrent être le temps consacré par 69% des entrepreneurs pour gérer des questions juridiques et administratives chaque mois mais ce que met en exergue le sondage cité ci-dessus c’est que les dirigeants sont conscients qu’ils prennent des risques car ils ne considèrent pas qu’ils soient compétents en matière de droit social (contrat de travail, rupture conventionnelle, etc.) et de droit commercial (respect des conditions générales de vente, contrat de partenariat…).
Car ils choisissent des solutions qui sont loin de les satisfaire comme :
- improviser en interne 18%
- chercher les réponses sur internet 20%
- passer par un Expert-Comptable : 68%). Même si celui-ci leur donne en partie satisfaction, il ne dispose pas de compétences dans tous les domaines que rencontre l’entreprise dans son développement. Il faut noter cependant qu’il existe de fortes disparités selon la taille de l’entreprise : 59% des TPE ne font jamais appel à un avocat contre 16% des PME de plus de 150 collaborateurs.
En raison de leurs finances
Une dépense trop onéreuse pour leur entreprise (55%), la crainte de ne pas maîtriser les coûts (43%), les difficultés à identifier le bon avocat (43%), voire la méconnaissance du moindre avocat (30%). La gestion du juridique et de l’administratif est vécue à 57% comme une contrainte stressante pesant sur l’activité de l’entreprise et même un frein au développement pour 38% d’entre elles. Or, les TPE/PME estiment pourtant à 69% qu’une bonne gestion est un levier stratégique créateur de valeur et cette proportion passe à 92% chez les qui sont les plus nombreuses à « bricoler » leur gestion administrative et juridique et donc ce résultat est significatif des enjeux qu’ils représentent pour les dirigeants.
Comment faire pour dépasser cette impasse
Pour répondre à ces besoins des startups du droit – les LegalTech – proposent des services innovants alliant la puissance de la technologie à l’expertise d’avocats chevronnés ais surtout adaptés à chaque problématique. Leur objectif est d’orienter les entreprises vers l’avocat expert et simplifier au maximum les démarches afin d’en réduire la durée le coût payé par le chef d’entreprise de TPE/PME.
La gestion des tâches juridiques et administratives, un obstacle à la création d’entreprise…
Selon leur propre expérience, 62% des dirigeants de TPE-PME ont particulièrement mal vécu l’absence d’interlocuteurs pour les accompagner au moment du lancement de leur propre activité : 1/3 estiment avoir perdu du temps et de l’argent et/ou ont improvisé en interne sans trop savoir comment s’y prendre…
Interlocuteur unique et gestion des formalités administratives simplifiée, mais un besoin d’accompagnement toujours aussi présent : la loi Pacte ne traite qu’une partie du problème.