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Le Big Data, à l’origine de pépites du web

Avec des données, on peut analyser plus d’une situation de façon précise. Dans ce contexte de la pandémie, la recherche des données est devenue cruciale. Ainsi chaque jour, grâce aux données remontées des hôpitaux  et ehpad,  on peut chaque jour connaître  au fur et à mesure l’évolution de la  pandémie et donc des signaux d’alerte. Des données par milliers… À l’heure actuelle, le Big Data et ses quantités d’informations dépassent notre imagination. S’accaparant notre quotidien, la toile n’en finit plus d’engloutir masses de données. Les start-up l’ont bien compris, dans un monde toujours plus connecté, l’avenir surfe sur le web. Data science, Internet des Objets ou encore cybersécurité, les jeunes pousses fleurissent aux quatre coins du Globe. Mais, qui sont-elles au juste ?

Aujourd’hui, la puissance du Big Data est telle que le volume des données a dépassé nos capacités d’analyse traditionnelles. Produites à chaque instant n’importe où dans le monde, ces « mégadonnées » ou « données massives » prennent de plus en plus d’ampleur, de façon structurée ou non, en temps réel ou non. D’un autre côté, le développement des objets connectés amplifie le phénomène. Au-delà des Smartphones, ordinateurs et tablettes, plusieurs start-up s’attachent à faire le pont entre nos objets du quotidien et la toile. Et d’autres, à protéger nos précieuses données

Dataiku, une plateforme de Data science collaborative

Fondée en 2013 par Florian Douetteau, Clément Stenac, Marc Batty et Thomas Cabrol, Dataiku est spécialisée dans la Data science (ou « science des données », en français, ndlr). La start-up pionnière dans le Big Data, née à Paris et dont le siège est désormais basé à New York, permet un traitement analytique des données qu’elle convertit ensuite en prédictions. Destinée aux professionnels, Dataiku DSS adopte une approche collaborative grâce à laquelle des membres d’une même entreprise peuvent « explorer, développer et produire » leurs propres données.

Avec un système de workflow, un processus d’automatisation des tâches, les Data Analysts, Data Scientists et Data Ops peuvent ainsi les préparer et les modéliser en quelques clics seulement. « Notre philosophie est basée sur l’idée que chacun doit pouvoir être acteur de la collecte et de l’analyse de données », explique Florian Douetteau, l’un des cofondateurs. Analyse marketing ou CRM (« Customer Relationship Management » ou « Gestion de la Relation Client », ndlr), gestion de données, prévision de demandes, maintenance prédictive ou encore détection de fraudes…

Le système s’utilise dans de nombreux secteurs

tels que celui des banques ou des assurances, de la santé, du transport, des médias, du retail et même du jeu vidéo ! Après deux années de développement sur fonds propres au sein de notre belle Capitale, la jeune pousse a levé trois millions d’euros auprès de Serena Capital et Alven Capital pour devenir le Criteo du Big Data, avant de mettre les voiles en 2015, cap sur les États-Unis.

Profitant du plein essor du marché et après être passée de quatre à plus d’une centaine de salariés, la start-up a enchaîné un second tour de table estimé à quatorze millions de dollars. Fin 2017, l’éditeur de logiciel a doublé la mise et levé 28 millions de dollars. Prochain objectif : devenir le leader mondial. « On a passé le stade de la survie et de la croissance. Maintenant, il s’agit de passer à l’industrialisation », conclut Clément Stenac.

Sigfox, spécialiste de l’Internet des Objets

Comment aborder le thème de l’Internet des Objets (IdO) ou « Internet of Things » (IoT), en anglais, sans revenir sur l’un de ses pionniers, Sigfox ? Cet opérateur de télécom français, créé en 2009, fait partie des incontournables en matière d’objets connectés puisqu’il s’agit du tout premier réseau de communication de l’IdO à avoir été établi. L’objectif : connecter l’univers réel avec celui virtuel. Spécialisée dans le M2M (« Machine To Machine », qui renvoie aux échanges d’informations effectués entre plusieurs appareils, sans intervention humaine, ndlr), la start-up toulousaine, dont le siège est à Labège, est l’œuvre de deux ingénieurs : Ludovic Le Moan et Christophe Fourtet. Concrètement, le réseau longue portée permet la transmission de données de taille réduite entre les appareils connectés, sans avoir recours à un téléphone mobile. Leader dans son secteur, Sigfox affiche une offre de connectivité cellulaire exclusivement dédiée aux communications à bas débit.

De fait, le service réduit significativement la consommation d’énergie des périphériques connectés

tout en abaissant leur coût. Un système de connexion rendu possible grâce à l’utilisation d’une technologie radio Ultra narrow band (UNB), qui se sert de bandes de fréquence libre de droit et disponible partout dans le monde. Pour alimenter le réseau, on compte près de 1 500 antennes-relais réparties sur le territoire français pour une couverture estimée aux alentours des 92 % de la population française. Il ne s’agit toutefois pas de connecter Smartphones, ordinateurs et tablettes mais plutôt des objets dits plus « simples » comme une machine à café ou un congélateur. Par le biais d’une plateforme Cloud, les appareils peuvent recevoir mais aussi émettre des données.

Après cinq tours de table, qui représentent environ 280 millions d’euros depuis la création pour un total de 28 actionnaires, son PDG, Ludovic Le Moan a récemment refusé une offre de rachat de près d’un milliard d’euros. Actuellement présent dans 43 pays, le service prévoit de s’étendre à 60 d’ici la fin de l’année. Un contrat signé à hauteur de 300 millions d’euros en partenariat avec Senioradom, spécialiste de la téléassistance connectée destinée aux seniors, lui permettra d’ailleurs d’asseoir sa notoriété en Chine. Sa devise ? « One network, a billion dreams. »

Cybersécurité : se protéger en temps réel avec Alsid

Avec autant de données qui se baladent un peu partout sur la toile, se pose la question de leur sécurisation. Pour y répondre, de plus en plus de start-up fleurissent dans le secteur de la sécurité informatique. Parmi elles, Alsid aide les grands groupes à renforcer leur cybersécurité. Fondée en juin 2016 par Emmanuel Gras et Luc Delsalle (ex membres de la cellule opérationnelle de cybersécurité de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), ndlr), la jeune pousse a bouclé un récent premier tour de table estimé à 1,5 million d’euros mené par 360 Capital Partners et soutenu par Axeleo Capital.

« L’hyperconnexion a cassé l’ancien modèle du système d’information « château fort ». Considérer qu’on peut protéger son entreprise en ne s’occupant que de sa périphérie est voué à l’échec et va à l’inverse de la tendance actuelle », prévient le cofondateur, Emmanuel Gras. C’est pourquoi la solution a pour but la sécurisation des infrastructures Active Directory (AD) de Microsoft (qui désignent les services d’annuaire LDAP pour les systèmes d’exploitation Windows, ndlr). Véritable poumon informatique, l’AD, cible des cyberattaques, serait présent chez 95 % des grands groupes.

Alsid propose ainsi des services centralisés d’identification et d’authentification pour les systèmes d’exploitation Windows. Bien souvent, il est question d’accès aux boites emails ou de résultats confidentiels. Et pour assurer la protection de ces données, la solution détecte l’apparition de failles en temps réel afin de prévenir d’éventuelles cyberattaques. La société parisienne entend bien, quant à elle, accroître ses effectifs d’ici fin 2018 et atteindre les 25 collaborateurs dans son équipe de R&D afin d’accélérer sa croissance en Europe.

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