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L’achat en vrac, une nouvelle tendance

L’achat en vrac, lié au Zéro Déchet, représente une tendance qui connaît un développement exponentiel en France. Les emballages ont la vie dure et ne trouvent plus preneurs. Ils sont décriés tout azimut et le vrac s’impose de manière naturelle. Les consommateurs aujourd’hui sont prêts à adopter ce mode de distribution puisque d’après une étude du cabinet Nielsen, 37% des consommateurs ont déclaré acheter des produits en vrac en dehors des fruits et légumes frais. Cette proportion s’avère plus élevée chez les moins de 35 ans.

Mais qu’achète-t-on en vrac ?

Plus d’un acheteur ‘vrac’ achète des fruits oléagineux (noix, noisettes…) ; les fruits secs arrivent rapidement ensuite, achetés par 47% d’entre eux, puis diverses céréales et féculents. Le sucre et la farine s’achètent également de cette manière. Ils sont cités par 10% des personnes interrogées et les liquides vaisselle par 6%. Il faut ajouter que la clientèle du vrac se montre en général plus sensible à l’environnement et se distingue dans ses achats : elle achète du bio, des produits équitables et locaux en plus grande quantité que la moyenne. Elles restent lectrice des informations sur les emballages.

Qui achète en vrac ?

Selon le Credoc, dans sa lettre du mois d’avril 2019, certains comportements au potentiel durable, limité mais réel, des « petits gestes », s’ancrent progressivement dans la société, particulièrement dans les classes supérieures. Ainsi, 70 % de la population a acheté au moins un produit issu de l’agriculture biologique au cours des six derniers mois, contre 44 % seulement en 1998. C’est également le cas pour d’autres produits labellisés durables, comme les produits alimentaires en vrac (+15 points) ou les produits biodégradables pour le ménage (bien que la proportion de ceux-ci soit en baisse en raison de la généralisation des lessives sans phosphate depuis l’interdiction de ce produit dans les lessives domestiques en 2007).

Les plus diplômés se distinguent par leur engouement croissant pour certains produits de la consommation durable. 54 % des Bac+5 avaient acheté des produits alimentaires en vrac en 2018, soit une hausse de 6 points par rapport à 2009. La tendance est inverse chez les non diplômés : seuls 37 % ont acheté de tels produits en 2018, soit une baisse de 5 points.

Les enseignes adeptes du Vrac

Avant 2014, aucun magasin ne proposait ce type de distribution. Aujourd’hui, de nombreux réseaux sont apparus et les épiceries vrac spécialisées se sont multipliés. Environ 80% des magasins bio sont équipés d’un rayon spécifique et les grandes surfaces développent également ce type de rayon dans leurs enseignes. Les contraintes liées à ce type de distribution sont cependant un obstacle de taille même si la distribution de produits en vrac, hors produits frais, a représenté 850 millions d’euros en 2018 et devrait représenter 3% du marché des produits de grande consommation et avoir pesé environ 3 milliards d’euros l’année dernière (2022).  Ces produits en vrac sont le plus souvent achetés dans les magasins spécialisés bio (c’est le cas pour 52% de ces acheteurs), juste devant les hypermarchés (49%) qui présentent le plus souvent un univers ‘vrac’ désormais.

Les grandes enseignes suivent la tendance

Carrefour, par exemple, a étendu la vente en vrac dans les espaces « Bio expérience » de 400 à 500 mètres carrés développés dans les hypermarchés et certains supermarchés et proposent plusieurs centaines de références. Franprix a équipé des centaines de magasins de ces contenants traditionnellement présents dans les magasins bio et le concept tend à s’élargir dans de multiples produits : on peut y acheter de l’huile d’olive, remplir sa bouteille de gin ou de rhum, couper ses propres herbes aromatiques.

A noter que le prix peut également représenter un premier critère non négligeable pour l’essor de cette pratique puisque selon 60 millions de consommateurs, un produit en vrac coûte 5 à 30% moins cher qu’un produit

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